La notion de terroir a de multiples facettes. Il y a tout
d’abord le terroir agricole,
celui qui définit les relations entre un produit et
sa terre. Il établit l’adéquation entre
la plante et son support naturel. Il y a ensuite le terroir
géologique, celui qui
présente l’espace souterrain, le paysage et le
climat. Il y a le terroir de la communication.
Il entre dans la symbolique et l’image. Il garantit
l’authenticité des produits et des hommes. Dans
ce cadre, l’art est un vecteur de terroir. Enfin il
y a le terroir société,
celui qui définit les groupes humains, avec leur patrimoine,
leur identité, leurs traditions et leur savoir faire.
Le
terroir est un mélange de composantes naturelles et humaines.
Au Moyen Age il s'agissait simplement de l'unité sociale villageoise.
Au XVIII ème siècle ce terme définissait une entité plus grande
à l'échelle d'une région ou d'une province. Il s'agissait
plus d'évoquer le rapport que les hommes avaient avec leur
territoire, que de définir l'influence du milieu sur l'activité
humaine. Aujourd'hui, le terroir
est présenté comme l'élément essentiel de l'influence du milieu
sur un produit donné. Dans le monde agricole, il est l'ensemble
des facteurs naturels qui caractérisent un terrain cultivé
: la nature du sol et du sous-sol, le relief, l'exposition,
l'hydrologie, le microclimat… Cette notion est particulièrement
réaliste pour le vignoble, tant elle est diversifiée. Dans
les applications de ce concept, on s'efforce de mettre en
adéquation le vignoble avec son terroir pour en optimiser
l'exploitation. On parle ainsi de caractérisation du terroir,
potentialités œnologiques des terroirs et de politique de
sélection au terroir.
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